“Avec un déficit commercial énergétique qui pourrait atteindre les 10 milliards de dinars, soit environ de plus 20% du budget de l’Etat.
Chaque jour de retard dans la transition coûte trop cher à la balance commerciale énergétique de la Tunisie et à son budget”, a déclaré Ali Kanzari, président de la Chambre syndicale nationale de l’assemblage et de la maintenance des équipements photovoltaïques (CSPV) relevant de l’Utica.
Le président de la CSPV a rappelé que le coût du kilowattheure (kWh) en Tunisie s’élève à environ 500 millimes, dont 70% sont liés au gaz naturel —répartis entre 50% d’achats auprès de l’Algérie, 15% de redevances et le reste provenant de la production locale, par contre des investisseurs dans la production dans les énergies renouvelables installés en Tunisie proposent un prix d’électricité à 100 millimes le Kwh.“Il est, à mon avis, urgent d’accélérer la transition énergétique et d’encourager les investissements et les entreprises dans les énergies renouvelables pour alléger le fardeau financier lié à l’importation du gaz pour produire de l’électricité”, estime Ali Kanzari.
Ali Kanzari n’a pas manqué de souligner l’importance des énergies renouvelables pour les entreprises tunisiennes exportatrices vers l’espace européen.Il a rappelé le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) qui vise à soumettre, à partir du 1er janvier 2026, les produits importés dans le territoire douanier de l’Union Européenne à une tarification du carbone équivalente à celle appliquée aux industriels européens.
“Les entreprises tunisiennes exportatrices vers le marché européen vont se confronter à ce mécanisme et plusieurs activités dont la production de l’électricité peuvent être amenées à voir leurs produits taxés durement à cause d’un mix énergétique dominé par le gaz naturel”, alerte Ali Kanzari.
Et d’ajouter : “Imposer une taxe douanière de 15% sur l’importation des équipements photovoltaïques comme prévu dans le projet de loi de finances 2026 n’aident pas les entreprises tunisiennes à investir dans la décarbonisation. Cela diminue certes leur compétitivité sur les marchés internationaux”.

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