économie et technologie

l'UE exclut les firmes chinoises des grosses commandes de matériels médicaux

l'UE exclut les firmes chinoises des grosses commandes   de matériels médicaux

 

 Bruxelles exclut les entreprises chinoises des appels d’offres publics de matériels médicaux supérieurs à 5 millions d’euros.

Une riposte aux restrictions imposées aux firmes européennes sur le marché chinois.La Commission européenne a décidé vendredi d'exclure les entreprises chinoises des commandes publiques de matériels médicaux dépassant 5 millions d'euros, en représailles aux restrictions touchant les firmes européennes sur le marché chinois.

La mesure concerne une grande variété de fournitures de santé allant des masques et pansements jusqu'aux machines et robots, qui représentent un marché de 150 milliards d'euros dans l'UE.

Elle "vise à inciter la Chine à mettre fin à sa discrimination envers les dispositifs médicaux fabriqués dans l'UE", a déclaré la Commission dans un communiqué.

Les conflits se sont multipliés depuis trois ans entre Bruxelles et Pékin dans différents secteurs économiques: automobiles électriques, industrie ferroviaire, panneaux solaires et éoliennes.

La décision sur les matériels médicaux intervient en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump qui ont imposé des surtaxes douanières sur les importations du monde entier, y compris d'Europe.

L'UE a décidé de durcir le ton ces dernières années en se dotant d'un vaste arsenal législatif pour mieux défendre ses entreprises face à la concurrence déloyale.

La Commission avait ouvert une enquête en avril 2024 sur les marchés publics chinois de dispositifs médicaux, une première dans le cadre d'un nouveau mécanisme dont l'UE s'est dotée en 2022 pour obtenir l'accès aux marchés publics étrangers.

 

L'Union européenne estime que ses appels d'offre publics sont ouverts à 95% à la concurrence du reste du monde, tandis que les entreprises européennes n'ont quasiment aucun accès aux marchés publics chinois.

Après une année de négociations sans résultat positif, la Commission, qui gère la politique commerciale au nom des 27 pays membres, a donc décidé de sévir.

"Notre objectif est d'assurer des conditions équitables pour les entreprises de l'UE. Nous restons engagés dans le dialogue avec la Chine pour résoudre ces problèmes", a souligné le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic.

Interrogé sur le dossier, un porte-parole de la diplomatie chinoise a fustigé vendredi un "deux poids deux mesures" supposé de Bruxelles.

"L'Union européenne se présente systématiquement comme le marché le plus ouvert au monde, mais en réalité, elle s'oriente pas à pas vers le protectionnisme", a déclaré Guo Jiakun lors d'une conférence de presse régulière à Pékin. "Agir au nom d'une concurrence loyale tout en pratiquant une concurrence déloyale est un exemple typique de deux poids deux mesures", a-t-il ajouté.

 

Image